[Appel à articles] Transitions et développement durable : Quelles stratégies en pratique ?
La revue Sociologies Pratiques propose un appel à articles et témoignages pour son numéro 44 autour de la thématique « Transitions et développement durable : Quelles stratégies en pratique ?« .
De huit, les « Objectifs du millénaire pour le développement » (OMD) signés en 2000 à New York par 193 gouvernements membres de l’ONU et 23 organisations internationales passent à 17 ODD (Objectif de développement « durable »), en 2015 pour 2030.
La variété des domaines d’action est saisissante : l’éducation de qualité, l’énergie propre, la consommation et la production responsables, l’eau non polluée, la réduction des inégalités et l’amélioration de l’égalité de genre, le respect de la vie aquatique, l’association d’un travail décent à la croissance économique, le renforcement des dispositifs de paix et de justice, une industrie, des villes et des infrastructures plus responsables et propres, et la lutte contre les changements climatiques.
S’y sont ajoutées les vertus du numérique.
Tous les secteurs d’activité, les niveaux d’action collective et les acteurs (les parties prenantes) devraient s’impliquer dans cette meilleure gouvernance mondiale (De Rozario & al., 2018) pour faire qu’économie, société et environnement s’articulent plus équitablement, selon le célèbre tryptique du rapport Meadows (The Limits to Growth, 1972).
Mais face aux discours et aux engagements, comment faire ou défaire en pratique ? S’agit-il de recombiner, compléter et réorganiser des pratiques, des métiers et des organisations existantes ou alors d’en concevoir de nouveaux pour répondre aux urgences environnementales et sociales ?
Et d’ailleurs qu’entend-on par « développement durable » ?
Un oxymore affirment certains, soit une contradiction impossible à résoudre : développer c’est évoluer ; durer c’est maintenir. Métaphore nécessaire avanceront d’autres pour penser la complexité en associant des idées souvent dissociées par l’usage, et pour forcer l’imagination. Dans tous les cas, une mauvaise traduction française de « sustainable » par « durable » au lieu de « soutenable ».
Si les déclarations et les initiatives foisonnent, le sujet reste complexe car en prise à des controverses vives illustrées par l’historique des préoccupations environnementales (Audier, 2017). La prudence sociologique nous invite donc à utiliser des guillemets face à des conceptions parfois radicalement distinctes de ce qu’il faudrait faire.
Le numéro spécial N° 44 de la revue Sociologie Pratiques propose d’identifier les stratégies pratiques mises en place, les acteurs, les facteurs limitants et habilitants rencontrés pour répondre aux défis environnementaux et sociaux à partir de trois appropriations actuelles différentes du développement durable :
– (Axe 1) « Rien ne se passe de particulier, verdissons »,
– (Axe 2) « Nous allons à la catastrophe irréversible, agissons »
– (Axe 3) « Nous vivons des transitions disparates, observons et articulons-les pour imaginer autrement ».
L’hypothèse principale de cet appel à contributions affirme qu’en matière de développement durable, ces trois appropriations influencent directement les stratégies et les pratiques mises en œuvre, les conceptions de métier et d’organisation.
Coordinateur scientifique du numéro : Pascale De Rozario, Sociologue (Hdr), Conservatoire national des arts & métiers (Le Cnam)
Coordination éditoriale du numéro : Danielle Cerland-Kamelgarn & François Granier
[ téléchargez l’appel à articles en intégralité au format PDF en cliquant ici ]
Procédure de soumission d’article
• Adresser une intention de communication de 5.000 signes maximum (espaces compris) avant le 28 février 2021 par voie électronique à l’adresse suivante : socioprat44@gmail.com
Cette proposition devra contenir une présentation du questionnement sociologique, du terrain, de la méthodologie de recueil des données et des résultats proposés, l’ensemble pouvant être en cours compte-tenu du thème de cet appel.
• La revue retournera son avis aux auteurs le 14 avril 2021 au plus tard. L’acceptation de l’intention d’article ou de communication ne présume pas de leur acceptation finale. Toute intention d’article, comme tout article, est soumis à l’avis du Comité de lecture de la revue, composé des trois coordinateurs, des membres du Comité de rédaction et d’un relecteur externe œuvrant en « double- aveugle ».
• Les articles (au format de 15.000 ou de 27.000 signes, espaces compris) seront à retourner à la revue pour le 17 mai 2021 au plus tard et donneront lieu à échanges avec le comité de lecture.
• La sortie du numéro est prévue à la mi-avril 2022.